Portrait alumni - Maxime Dejouet, Moniteur Educateur dans un Centre d'Education Motrice

Portrait alumni - Maxime Dejouet, Moniteur Educateur dans un Centre d'Education Motrice

Que deviennent nos anciens étudiants une fois diplômés ?

Aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Maxime Dejouet, alumni 2021 de l'ENSEIS et aujourd'hui Moniteur Educateur dans un Centre d'Education Motrice en Savoie. A travers son témoignage, Maxime revient sur son parcours professionnel, nous parle de son métier et de ses missions au quotidien. En fin d'interview, il nous partage ses conseils pour se lancer dans le métier et plus généralement dans les secteurs du social et du solidaire.

En quoi consiste le métier de Moniteur Educateur  ?

J’ai exercé le métier de moniteur éducateur dans 4 structures différentes. En fonction des structures, le public change mais aussi les missions qui sont attendues. Actuellement, je travaille dans un Centre d'Éducation Motrice, j’accompagne des enfants âgés de 11 à 14 ans en situation de polyhandicap, avec des troubles moteurs et autres troubles associés. Je suis présent en journée et ponctuellement sur des temps d’internat. Mes principales missions sont d’accompagner les enfants dans le quotidien, faire en sorte qu’ils s’intègrent au groupe, mais aussi les rencontrer, les comprendre et leur proposer des activités en accord avec leurs capacités ayant une visée éducative. Cela permet à l’enfant de grandir, d’être plus autonome, d’acquérir des compétences et de s’intégrer dans le collectif.

Quelles sont les qualités à avoir pour exercer ce métier ?

Je dirais qu’une des principales qualités à avoir est la patience. Il faut savoir qu’avec un public en situation de polyhandicap, chaque action met du temps à être réalisée, il ne faut donc pas brusquer les choses. Il faut également être patient sur le long terme. En effet, les choses que vous allez mettre en place pour accompagner et aider les enfants dans leur quotidien peuvent mettre un certain temps à porter leurs fruits, ce qui est normal. Néanmoins, cela peut-être frustrant de ne pas avoir de résultat immédiat. Concernant la deuxième qualité, je dirais la bienveillance, être en capacité de comprendre l’autre, mettre de côté ses représentations toutes faites et prendre l’enfant tel qu’il est, avec ses capacités, son handicap et le soutenir, le valoriser dans ses actions.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier ?

Ce qui me plait le plus, c’est la rencontre d’une personne, d’une famille ou d’une situation. Cette rencontre me nourrit aussi bien professionnellement qu’humainement. Chaque rencontre est différente et je trouve que cela en fait un métier extrêmement riche car toutes ces individualités s’accompagnent d’expériences personnelles, d’histoires, de toutes ces choses qui font que la rencontre est unique.

Quel est le challenge que vous rencontrez au quotidien ?

Le challenge que je peux rencontrer dans mon métier, c’est le manque de moyens financiers ou même humains, bien souvent inhérent aux institutions dans lesquelles on travaille. Cela amène de la frustration, premièrement celle d’avoir la sensation de ne pas réussir à accompagner un enfant comme on le voudrait, deuxièmement, celle de devoir faire les choses avec très peu de moyens.

Pourquoi avoir choisi de faire ce métier ?

J’ai découvert ce métier par le bouche à oreille grâce à des amis qui travaillaient dans le social et le médico-social. Ce sont des personnes avec qui je partage les mêmes valeurs et je me suis alors dit “Pourquoi pas moi ?”. Et il se trouve que j’ai bien fait car j’ai adoré ma formation et j’adore aujourd’hui exercer mon métier.

Pourquoi avoir choisi de suivre une formation à l’ENSEIS ?

Avant de débuter ma formation à l’Enseis et de devenir moniteur éducateur, j’exerçais en tant qu’animateur dans plusieurs structures différentes : périscolaire, accueil de loisirs, classes découvertes. J’aimais beaucoup ce que je faisais, mais j’avais besoin de mettre plus de sens dans mon action et dans mon travail. C’est donc ce qui m’a poussé à vouloir devenir Moniteur Educateur et à débuter cette formation.

Que vous a-t-elle apporté ?

Elle m’a permis d’acquérir des compétences et connaissances sur le public avec lequel je travaille aujourd’hui à savoir des jeunes porteurs de handicap mais également sur le métier d’éducateur, les institutions ou encore les lois qui encadrent cette profession. La formation de Moniteur Educateur m’a également permis de me construire une identité professionnelle et de me questionner sur mes valeurs, sur qui j’étais, ce qui est primordial dans ce domaine.

Un conseil pour les futurs diplômés qui veulent se lancer ?

Je leur dirais de se permettre de prendre le temps de choisir une structure. Dans ce domaine, on a la chance et la possibilité de travailler dans plein de structures différentes. C’est donc intéressant d’expérimenter plusieurs endroits, plusieurs publics, avant de savoir exactement ce que l’on veut faire et où on a envie d’aller.

Pour finir, je leur conseillerais d’éviter autant que faire se peut l’intérim. Ce sont souvent des expériences courtes qui ne donnent pas suffisamment de temps pour construire une relation de confiance avec les personnes accompagnées et s’impliquer au sein de son service.

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