Portrait alumni - Fabien Sard, directeur général à l'Entraide Protestante Lyon

Portrait alumni - Fabien Sard, directeur général à l'Entraide Protestante Lyon

Aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Fabien Sard, alumni 2015 d'Enseis Management et Directeur Général à l'Entraide Protestante Lyon. A travers son témoignage, Fabien retrace son parcours avant de prendre sa fonction de directeur en 2019 et nous parle de son métier et de ses missions au quotidien. Quelle est sa vision de l'encadrement ? Que retient-il de son expérience au sein d'Enseis Management ? Découvrez ses réponses ci-dessous !

Bonjour Fabien, comment êtes-vous devenu Directeur général à l'Entraide Protestante Lyon  ?

Quand j’ai débuté ma formation CAFDES à l’Enseis Management, je travaillais à l’Adapei de l’Ardèche (Association Départementale de parents et d’amis de personnes handicapées mentales) en tant que chef de service du secteur hébergement. Souhaitant évoluer professionnellement, ils m’ont donné l’opportunité de suivre cette formation. Une fois mon diplôme en poche fin 2015, j’ai postulé pour trouver un poste de directeur. J’ai été recruté en 2016 à l’Entraide Protestante de Lyon comme directeur des services éducatifs puis le développement de l’association a conduit à la création d’un poste de directeur général en 2019, poste que j’occupe depuis.

En quoi consiste votre métier ? 

Mon métier consiste tout d’abord à donner les moyens à l’ensemble de mes salariés d’exercer. Quand je parle de moyens, je parle de moyens financiers, matériels mais également d'un environnement social pour travailler dans de bonnes conditions et mener à bien les projets pour lesquels nous sommes financés. Je fais également valoir les compétences de l’association auprès de l’ensemble des financeurs et des politiques de la métropole et du département du Rhône et anime mon équipe de cadres et les accompagne dans la gestion de leurs propres équipes. De plus, je réponds aux appels à projet en lien avec les souhaits du conseil d’administration, j’assure une gestion financière puisqu’il faut trouver des solutions au quotidien pour gérer et équilibrer les comptes. Mais mon métier consiste également à animer la dynamique RH et sociale de l’association et de maintenir constamment des conditions d’action en lien avec les valeurs de l’association, à savoir la bienveillance et la bientraitance.

Ces actions sont destinées à l’ensemble des personnes en difficultés, quelles qu'elles soient, d’où qu’elles viennent et quelle que soit leur situation. Aujourd’hui, l’association Entraide Protestante de Lyon intervient dans la protection de l’enfance et de la petite enfance, dans l’insertion par le logement, dans l’action sociale par le biais d’une boutique de vêtements sociale et solidaire et un service d’accueil inconditionnel (soutien aux dossiers administratifs, création lien social, cours de français, etc.)


Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ? 

Ce qui m’anime au quotidien dans mon métier, c’est de pouvoir installer des conditions de travail et d’accompagnement en lien avec mes propres valeurs. Elles sont bien évidemment en cohérence avec celles de l’association : à savoir le refus de toute discrimination, le refus d’accepter que des personnes soient en situation de vulnérabilité et de précarité et la recherche de solutions pour les aider et les accompagner au mieux.

C’est d’ailleurs dans cette démarche que je souhaitais à l’époque trouver un poste de cadre, pour pouvoir organiser les choses telles que je les voyais et le ressentais.

Quel est le plus gros challenge auquel vous avez été confronté ?

Dans mon travail, je suis confronté à plusieurs challenges. Le premier est tout d’abord de trouver des financements, mais également de faire comprendre aux financeurs que pour qu’un service soit rendu aux usagers, il faut mettre les moyens nécessaires pour y parvenir. Il ne peut pas y avoir de service rendu aux usagers s’ils n’acceptent pas de mettre les moyens. Le deuxième challenge est celui de lutter contre la mise en concurrence entre les associations qui font malheureusement baisser la qualité des services rendus. Le dernier challenge concerne le recrutement. Depuis le covid, nous avons de la peine à recruter et il est très difficile de trouver des personnes impliquées dans le travail.

Quelles qualités faut-il avoir pour exercer ce métier ?

La première qualité pour exercer ce métier est d’avoir de l’énergie et un cerveau capable de traiter beaucoup d’informations en même temps. De plus, il faut faire preuve de diplomatie, le poste de directeur général est un poste politique, car je suis sans cesse en discussion et en lien  avec les financeurs, le conseil d’administration ou encore les salariés. Il faut être en capacité de rassembler des personnes autour d’un même projet pour pouvoir le concrétiser et avancer. Pour finir, je dirais qu’il faut avoir une grande capacité de travail car ce sont des postes très chargés.

Que vous a apporté votre année au sein d’Enseis Management ?

Sur le plan technique, la formation m’a appris beaucoup de choses au niveau gestion et analyse financière. De plus, elle m’a permis de développer mon réseau professionnel en me faisant rencontrer d’autres directeurs issus d’autres secteurs et avec d’autres problématiques. Suite à la formation, nous sommes tous restés en contact et nous nous consultons régulièrement en cas de problème ou de question. C’est un réseau très riche qui permet d’échanger avec ses pairs et qui m’apporte beaucoup au quotidien.

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