Portrait alumni - Estelle Chapuis, Responsable administratif hospitalier

Portrait alumni - Estelle Chapuis, Responsable administratif hospitalier

Aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Estelle, alumni 2017 d'un CAFERUIS obtenu chez Enseis Management et aujourd'hui responsable administratif hospitalier au sein des Hospices Civils de Lyon. A travers ce témoignage, Estelle revient sur son parcours, son expérience dans le secteur du social et nous donne ses conseils en fin d'interview pour intégrer un poste à responsabilités.

En quoi consiste le métier de Responsable administratif hospitalier aux Hospices Civils de Lyon?

Avant d’accéder à ce poste, j’ai exercé pendant 7 ans le métier de cadre socio-éducatif, à savoir, responsable d’une équipe de service social au sein des Hospices Civils de Lyon. Nous sommes 4 à ce poste, toutes en lien direct avec les directeurs des services financiers des différents hôpitaux et avec une part de gestion des domaines transversaux. Chacune d’entre nous est spécialisée dans une thématique liée au public reçu : handicap, cancérologie, protection de l’enfance, personnes âgées, précarité et accès au droit. Notre rôle est donc de travailler les partenariats sur ces thématiques là avec les équipes en place, les partenaires de terrain mais également à l’aide de documentation. 

Depuis un peu plus d’un an, il m’a été proposé un poste de responsable administratif de site à mi-temps. En effet, et du fait du statut de la fonction publique, j’exerce mes fonctions de responsable en parallèle de mes fonctions de cadre socio-éducatif. C’est un poste créé à ma prise de fonction, qui oscille entre attachée d’administration hospitalière et de direction. Je suis aujourd’hui responsable d’un hôpital gériatrique à Caluire, structure qui regroupe 50 lits de soin et de réadaptation, un peu moins de 50 lits d’unité de soin longue durée et une plateforme ambulatoire avec hôpital de jour, équipe mobile, consultations classiques et mémoires. 

Je travaille en trinôme avec la cadre supérieure de santé et le médecin chef et nous intervenons sur des projets allant de l’animation de la résidence et du quotidien des résidents, à la gestion de difficultés RH, la création de nouvelles structures ou encore le suivi des dossiers d’activités nouvelles.


Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?

Tout d’abord, il faut faire preuve d’adaptabilité. Dans ce métier et ce secteur, on peut rencontrer des imprévus. Et c’est un peu le lot du quotidien. Des interpellations du personnel, des défaillances techniques, des difficultés RH qui entrainent des réorganisations des services, … Il faut donc être en capacité de s’adapter à chaque nouvelle situation et surtout rebondir.

De plus, c’est extrêmement important d’avoir le sens de la communication. En effet, le système de santé fonctionne en silo, les hiérarchies ne sont pas reliées entre elles, ce qui entraîne à chaque prise de décision, une obligation de consensus. De plus, nous sommes une des plus grandes entreprises du territoire avec 24 000 salariés. Bien faire remonter et redescendre l’information aux bonnes personnes est donc primordial pour maintenir une bonne collaboration sans perte d’informations.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans ce métier ?

Ce qui me plait le plus, c’est la diversité. Aussi bien au niveau de mes missions, que des personnes avec qui je peux travailler ou encore des projets sur lesquels je peux intervenir. Cela permet de ne pas s’enfermer sur une seule tâche mais au contraire, de pouvoir toucher à tout et s’ouvrir à d’autres choses. 


Quel est le plus grand challenge que vous rencontrez au quotidien ?

Tout d’abord, j’ai un challenge personnel : celui de ne pas avoir toute la formation adaptée à mon poste. Aujourd’hui, il y a certaines choses que je ne maîtrise pas à 100% et qui me demandent d’apprendre au fil de l’eau pour comprendre les tenants et les aboutissants du métier.

Si je devais mentionner un autre challenge, ce serait celui de fédérer des personnes, une équipe, autour d’un projet et surtout, de ne laisser personne sur le côté. De plus, il faut pouvoir proposer quelque chose de construit qui durera dans le temps, et ça, ce n’est pas le plus facile dans nos institutions. 

Pourquoi avoir choisi cette voie ? Quelles formations avez-vous suivies pour atteindre ce poste ?

J’ai obtenu mon bac en 1998. Suite à une entrevue avec une conseillère en orientation, j’ai passé le concours d’assistante sociale, que j’ai obtenu, et ai donc suivi mes 3 années d’études à Dijon. A l’obtention de mon DEASS, je suis installée à Paris où j’ai exercé pendant 4 ans au service de psychiatrie adulte à l’hôpital Saint-Anne. J’ai ensuite été mutée sur Lyon, où j’ai pris un poste au sein de l’hôpital gériatrique de Caluire. J’ai exercé pendant 10 ans le métier d’assistante sociale auprès d’un public âgé.

Puis un jour, j’ai souhaité évoluer et faire autre chose. J’ai donc candidaté à un poste de cadre socio-éducatif vacant (toujours aux Hospices Civils de Lyon) pour lequel j’ai été retenue. L’année suivante, en 2016, je débutais ma formation CAFERIUS au sein d’ENSEIS Management, diplôme que j’ai obtenu en novembre 2017. 

Que vous a-t-elle apporté votre expérience au sein d’Enseis Management ?

Mon expérience au sein d’ENSEIS Management m’a permis de faire de belles rencontres. Au sein du groupe dans lequel j’étais, il y avait une belle synergie et de la mixité dans les profils. En effet, nous étions très peu à venir du secteur sanitaire ou même de la fonction publique. C’était donc très intéressant et enrichissant. De plus, j’aimerais mettre en avant la qualité des formateurs et des enseignements, notamment dans les domaines de la communication et du management. Des connaissances complémentaires à nos métiers qui sont très utiles et nous servent au quotidien. 

Un conseil pour les futurs diplômés qui veulent se lancer dans ce secteur ?

Tout d’abord, je leur conseillerais de ne pas rester sur des échecs. Une prise de poste peut être parfois compliquée et il faut au moins se laisser à 3 à 6 mois pour en mesurer l’ampleur. Si vous avez eu une mauvaise expérience au sein d’une structure, cela ne veut pas dire que votre prochaine prise de poste se passera mal. Parfois, l’environnement, le public ou même les équipes ne nous correspondent pas et ce n’est pas grave.

Deuxièmement, c’est un métier qui demande de l’investissement personnel et donc de ne pas forcément compter ses heures. Ce n’est pas forcément négatif, si vous aimez votre métier et les projets sur lesquels vous travaillez.

Enfin, je leur conseillerais de rester humbles. Quand vous arrivez sur un poste, il faut garder en tête qu’une personne était là avant vous et a mis des choses en place. Évitez d’arriver en terrain conquis et de remettre systématiquement en cause l’existant. Vous pouvez avoir un esprit critique, bien évidemment, mais exprimez-le toujours avec humilité : toute chose a une raison d’être, à nous de comprendre pourquoi et comment.

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